TREIZE VIES
- Marvin Ancian
- 24 août 2022
- 3 min de lecture

Réalisateur. Ron Howard
Année de sortie. 2022
Genre. Drame
Origine. USA
Durée. 147 minutes
Ma note. 15/20
Synopsis : L'incroyable histoire vraie de l'immense effort mondial pour sauver une jeune équipe de football thaïlandaise, qui s'est retrouvée piégée dans la grotte de Tham Luang à cause d'une tempête de pluie. Face à des difficultés insurmontables, une équipe de plongeurs parmi les plus compétents et les plus expérimentés au monde - capables de naviguer dans le dédale de tunnels étroits et inondés - se joint aux forces thaïlandaises et à plus de 10 000 volontaires pour tenter de sauver les douze garçons et leur entraîneur. Avec des enjeux incroyablement élevés et les yeux du monde braqués sur eux, le groupe se lance dans la plongée la plus difficile de son histoire, démontrant ainsi l’aspect sans limite de l'esprit humain. (source : Allociné)
Le dernier film de Ron Howard (Apollo 13, Rush…) raconte le sauvetage de treize personnes prises au piège par la montée des eaux au fond d’une grotte du nord de la Thaïlande. L’occasion de revenir sur les différentes adaptations de cette histoire invraisemblable et pourtant bien réelle.
Le 23 juin 2018, 12 jeunes joueurs de foot et leur entraîneur se retrouvent bloqués dans la grotte thaïlandaise de Tham Luang, située à proximité de la frontière birmane. Surprise par l’arrivée prématurée des premières pluies de la mousson, l’équipe s’est enfoncée progressivement dans le massif Nang Non jusqu’à être coincée à quatre kilomètres de l’entrée. Afin de leur venir en aide, les secours ont déployé des moyens gigantesques pour effectuer l’un des sauvetages les plus impressionnants jamais réalisé.
C’est de cette histoire vraie que s’est inspiré Ron Howard pour son dernier long métrage. En optant pour un récit chronologique se concentrant essentiellement sur l’opération de sauvetage, le réalisateur étasunien propose un film haletant. Dès les premières minutes, alors que les jeunes pénètrent dans la grotte et que l’eau s’infiltre de toute part, la tension est palpable et parfaitement illustrée à l’écran. Si le long métrage répond rapidement à la question de savoir combien des treize vies du titre sont encore à secourir, là n’est pas l’essentiel. En effet, tout l’intérêt réside dans le sauvetage en lui-même. Méticuleusement, le film détaille la difficulté des opérations jusqu’à envisager une solution inimaginable.

Sauvetage en cours. © MGM Pictures
Alors qu’il aurait été facile de sortir les violons et de tomber dans un sentimentalisme outrancier, Treize vies évite cet écueil. De plus, la narration s’écarte intelligemment des sauveteurs de temps à autre, pour se concentrer sur le travail considérable exécuté par un groupe de volontaires locaux qui, des jours durant, s’évertuent à détourner l’eau de la montagne pour simplifier l’ouvrage des plongeurs. Malgré sa durée (pas loin de 2 h 30), Treize vies n’ennuie pas et réussit - notamment grâce à des illustrations de la grotte indiquant l’avancée des opérations - à représenter l’ampleur de la tâche à accomplir.
L'exploration continue
Afin d’attester de la fidélité du film de Ron Howard, il est intéressant de se pencher sur le documentaire La Grotte (The Rescue en version originale) d’Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin, sorti une année plus tôt. S’il relate les mêmes événements via une narration classique et linéaire, il apporte néanmoins des éléments nouveaux ainsi que les témoignages des différents sauveteurs et est un parfait complément à Treize vies.
Films alternatifs.
Pour finir, mentionnons The Cave, la version thaïlandaise du même sauvetage réalisée en 2019. Beaucoup moins aboutie que ses homologues étasuniens, cette vision des faits s’éparpille entre trop de points de vue et des histoires annexes multiples. Moins immersif, le récit en devient confus tout en rendant l’opération quasi anodine. Si le visionnage de ce dernier film n’est pas indispensable, il vient néanmoins compléter un triptyque formant une trilogie qui n’a jamais été pensée en tant que telle.
Article paru le 24 août 2022 dans le n°882/3 de Ciné-Feuilles.
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