SAW X
- Marvin Ancian
- 1 nov. 2023
- 3 min de lecture

Réalisateur. Kevin Greutert
Année de sortie. 2023
Genre. Horreur
Origine. États-Unis, Mexique, Canada
Durée. 118 minutes
Ma note. 10/20
Synopsis : John Kramer, le tueur au puzzle, est de retour dans le volet le plus perturbant de la franchise SAW. Les événements se situent entre SAW I et II, on y retrouve un John, malade et désespéré, qui se rend au Mexique afin de subir une opération expérimentale capable de guérir son cancer, mais il découvre que tout ceci n’est qu’une escroquerie visant des malades vulnérables et affligés. Animé d'un nouveau but, le célèbre tueur en série retourne à son œuvre, et va prendre sa revanche sur ces escrocs dans un terrible « jeu » dont il a le secret, à travers
ingénieux les uns que les autres. (source : AlloCiné)
Situé chronologiquement entre les deux premiers films, le dixième opus de la saga Saw offre un John Kramer, alias le tueur au puzzle (ou Jigsaw en version originale), plus présent que jamais.
Le premier Saw, réalisé par James Wan, a été une petite révolution dans le cinéma d’horreur à budget réduit, lors de sa sortie en 2004. Depuis, les suites se sont succédé, ressassant les mêmes concepts sans jamais atteindre le niveau du long métrage originel. Arrivés au dixième épisode, on peut se demander ce que la franchise a encore à nous proposer. Si la réponse est, sans surprise, pas grand-chose, notons tout de même que, pour la première fois, le récit nous place du point de vue du grand méchant plutôt que des victimes ou des enquêteurs. Toujours atteint d’une tumeur au cerveau à un stade avancé, le tueur au puzzle découvre l’existence d’un traitement illégal au pourcentage de réussite révolutionnaire. Convaincu par quelques rencontres fortuites, il se rend au Mexique et fait connaissance de Cecilia Pederson (Synnøve Macody Lund) qui lui promet une rémission rapide. Si notre crédulité vacille, celle de Kramer, pourtant réputé pour sa roublardise, tient bon. Une fois n’est pas coutume, c’est lui qui fonce tête baissée dans le piège, ce qui aura au moins le mérite de lui donner une raison de reprendre du service pour se venger.

Séance en 4DX de Saw X. © Metropolitan FilmExport
Saw obvious
Après cette première demi-heure poussive et peu crédible, Saw X entre enfin dans le vif du sujet. Kramer remonte le fil de la supercherie et met en place son plan accompagné d’Amanda Young (Shawnee Smith), son acolyte qui avait disparu depuis le sixième film. Le modus operandi est le même qu’à l’accoutumée: concevoir des pièges dont les victimes ne pourront se sortir qu’en s’automutilant. Dès lors, les ingénieries macabres s’enchaînent, offrant le spectacle de tripes et viscères tant attendu. Hélas, l’inventivité fait défaut et bon nombre des tortures élaborées font office de redite. Décapitation, brûlure, mutilation, jusqu’à des intestins utilisés comme corde: plus grand-chose n’étonne. Si l’arrivée impromptue de personnages en cours de récit parvient à redonner un peu d’élan à l’ensemble, l’effet n’est que de courte durée et le final, en guise de grand retournement de situation, s’inscrit trop dans ce qui a déjà été fait pour surprendre.
Saw X est donc un épisode en demi-teinte. Loin de ce qui s’est fait de pire dans la saga, il ne tutoie pas pour autant les meilleures réalisations de celle-ci. Une énième suite qui ravira les fans de sensations fortes peu scrupuleux sur le renouveau de la franchise. Les autres risquent de trouver le piège long et fort peu agréable.

© Metropolitan FilmExport
Article paru le 1er novembre 2023 dans le n°910 de Ciné-Feuilles.
Comments