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FALCON LAKE


Affiche de Falcon Lake de Charlotte Le Bon.

Réalisatrice. Charlotte Le Bon

Année de sortie. 2022

Genre. Drame

Origine. Canada, France

Durée. 101 minutes

Ma note. 17/20


Synopsis : Une histoire d'amour et de fantômes. (source : AlloCiné)













Présenté en avant-première à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2022 et adaptation du roman graphique Une sœur de Bastien Vivès, Falcon Lake est le premier long métrage de Charlotte Le Bon.


«Une histoire d’amour et de fantômes.» Voilà peut-être le plus court mais fidèle synopsis de film depuis le superbe Serre moi fort de Mathieu Amalric («Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va.») Bastien (Joseph Engel) a 13 ans (bientôt 14, comme il aime à le préciser). Avec sa famille, il rejoint Louise, une amie de sa mère, pour passer les vacances d’été dans une maison isolée sur le bord d’un lac des Laurentides au nord-ouest de Montréal. Sur place, il rencontre Chloé (Sara Montpetit), la fille de Louise âgée de 16 ans.


Tout comme le fantôme qui hanterait les rives du lac et qui la fascine, Chloé est coincée entre deux mondes. D’un côté, elle traîne avec des amis, plus vieux de quelques années, sans pour autant se sentir à sa place. De l’autre, elle est encore imprégnée de l’insouciance brute de l’adolescence que Bastien commence à peine à découvrir. Sous un soleil rasant d’été canadien, le jeune garçon tombe inévitablement sous le charme de Chloé et sa nonchalance. Alors que Bastien - ayant échappé à la noyade quelques années plus tôt - a une peur phobique de l’eau, il va devoir se jeter dans le grand bain.

Une histoire d'amour... et de fantômes. © Tandem Films



Entrelacs amoureux


Sous son apparente sobriété scénaristique, Falcon Lake capte avec mélancolie (sur une pellicule 16 mm et en format 4/3) l’essence même du bouleversement qu’est l’adolescence. Le film, par le biais de gestes et de regards tout simples, exprime les premiers émois avec une subtilité rare. Mais pas seulement. Loin d’être doucereux, le récit se teinte également de noirceur et aborde les inquiétudes de cette période de la vie («J’ai peur d’être seule», dira Chloé, évoquant sa pire hantise), jusqu’à son épilogue poignant et parfaitement cohérent avec ce qui nous a été narré jusque-là.


Après un court métrage déjà remarqué à Cannes (Judith Hotel), Charlotte Le Bon démontre à nouveau son talent de metteuse en scène. Dès lors, nous ne pouvons que nous réjouir de découvrir les prochaines histoires que la réalisatrice aura à nous raconter.

Falcon Lake de Charlotte Le Bon.

© Tandem Films



Article paru le 11 janvier 2023 dans le n°892 de Ciné-Feuilles.

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