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ENTRE LES VAGUES


Affiche d'Entre les vagues d'Anaïs Volpé.

Réalisateur. Anaïs Volpé

Année de sortie. 2022

Genre. Drame

Origine. France

Durée. 100 minutes

Ma note. 15/20


Synopsis : Rêver, foncer, tomber, repartir, rêver encore, et recommencer. Elles ont l’énergie de leur jeunesse, sa joie, son audace, son insouciance. Deux meilleures amies, l'envie de découvrir le monde. Margot et Alma sont inarrêtables, inséparables.

(source : Allociné)







Anaïs Volpé signe un magnifique hymne à l’amitié porté par un duo d’actrices plein de fougue. Un film électrique à la réalisation virevoltante.


Alma (Déborah Lukumuena) et Margot (Souheila Yacoub) rêvent de devenir comédiennes. Dotées d’une énergie intarissable, elles se présentent à un casting où elles parviennent à se faire remarquer en simulant une rixe afin d’attirer l’attention de la metteuse en scène. Alma décroche le rôle principal, Margot celui de doublure. L’ambiance est à la fête et c’est dans cette atmosphère que se déroule la première partie du film. La mise en scène, comme les deux héroïnes, déborde de vitalité. La caméra à l’épaule, vive, proche de ses personnages se meut à leur rythme et nous embarque avec ces deux âmes en joie qui déambulent dans les rues de Paris. Cette réalisation dynamique est en partie due au chef opérateur étasunien Sean Price Williams, qui a notamment travaillé avec les frères Safdie. Mais aussi à l’utilisation d’une caméra spécifique: la Digital Bolex, qui, tout en restant numérique, a la particularité de créer un rendu 16 mm du plus bel effet. Mais revenons-en au récit.

Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub dans Entre les vagues d'Anaïs Volpé.

Alma et Margot. © KMBO



Drôle de vie


Alors que les deux femmes de 27 ans imaginent que leur vie est enfin en train de prendre un tournant décisif, c’est le drame qui vient modifier à tout jamais leur existence. Drame qui, à l’instar de Margot, frappe de plein fouet le spectateur qui reste suspendu à un contrechamp qui n’arrivera jamais. Quand la vérité apparaît, l’énergie de la première partie devient celle du désespoir, la joie est confrontée à la dure réalité. Dès lors, les couleurs pop qui parsèment le film contrastent avec le crescendo tragique qui se déploie sous nos yeux. Sans jamais tomber dans le pathos, le long métrage nous emmène dans une nouvelle dimension.


Tout comme l’intelligent travail de promotion du film, nous ne dévoilerons pas le pot aux roses. En revanche, nous ne manquerons pas de saluer la prestation des deux actrices principales: deux boules d’énergie incandescentes qui incarnent à merveille cette amitié sincère et touchante. Un lien qui, malgré les épreuves, ne sera jamais entaché d’une quelconque rivalité ou d’arrière-pensées revanchardes. Une conception de l’amitié féminine trop peu vue au cinéma et qui fait du bien. Enfin, pour poursuivre dans ce registre, nous conseillons vivement l’écoute du podcast qu’a également réalisé Anaïs Volpé - intitulé À mes amisœurs - qui aborde les mêmes thématiques. Un parfait prolongement au visionnage d’Entre les vagues.

Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub dans Entre les vagues d'Anaïs Volpé.

© KMBO



Article paru le 27 avril 2022 dans le n°877 de Ciné-Feuilles.

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