EMPIRE OF LIGHT
- Marvin Ancian
- 8 mars 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 déc. 2023

Réalisateur. Sam Mendes
Année de sortie. 2022
Genre. Drame, Romance
Origine. États-Unis, Royaume-Uni
Durée. 115 minutes
Ma note. 9/20
Synopsis : Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe...
(source : AlloCiné)
Peu de temps après Damien Chazelle et quasiment au même moment que Steven Spielberg, Sam Mendes déclare à son tour son amour au 7e art. Malheureusement, le résultat n’a ni l’exubérance de Babylon, ni l’émotion de The Fabelmans.
Quelques notes de piano, un cinéma qui s’illumine. Hilary (Olivia Coleman), une quinquagénaire responsable du lieu, s’attelle à sa routine matinale avant la venue du public. Avec ses collègues, elle gère l’endroit situé dans une ville balnéaire de l’Angleterre du début des années 80. Mais sous les apparences féériques de cette ouverture, Hilary va mal. Et si ce ne sont les séances chez son psy ou ses cours de danse qui parviendront à la sortir de sa dépression, l’arrivée dans son équipe de Stephen (Micheal Ward), un jeune homme curieux et jovial, va bouleverser l’état des choses.

Hilary, elle, ne rit pas. © Walt Disney Company
Intimisme brouillon
Après deux James Bond (Skyfall et Spectre) et son film de guerre en plan-séquence 1917, Sam Mendes renoue avec le cinéma intimiste de ses débuts. Premier long-métrage qu’il écrit seul, Empire of Light déborde de bonnes intentions et de sincérité (après l’histoire de son grand-père dans 1917, le réalisateur britannique s’est inspiré des troubles mentaux de sa mère). Malheureusement, le résultat tend plus vers un trop-plein de sujets que vers une trame narrative homogène et cohérente. En abordant la situation politique et sociale de l’époque (le début des années Thatcher et l’émergence du racisme qui y est lié), tout comme les trajectoires intimes de ses personnages, Mendes effleure ses thématiques et, par conséquent, rend l’ensemble surexplicatif. Reste un joli message sur le pouvoir salvateur du cinéma, bien insuffisant pour sauver un film trop fouillis pour convaincre.

© Walt Disney Company
Article paru le 8 mars 2023 dans le n°896 de Ciné-Feuilles.
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