DES MAINS EN OR
- Marvin Ancian
- 7 juin 2023
- 2 min de lecture

Réalisatrice. Isabelle Mergault
Année de sortie. 2023
Genre. Comédie
Origine. France
Durée. 90 minutes
Ma note. 5/20
Synopsis : François, futur académicien, est un écrivain célèbre. Avec une épouse chirurgienne, un cercle d’amis de haut rang, sa vie serait un bonheur parfait s’il ne souffrait d’un terrible mal de dos qui empoisonne son existence. Lorsque François, par le plus grand des hasards, rencontre l’incroyable Martha aux mains guérisseuses, ses douleurs de dos vont s’atténuer. Il va devenir dépendant des mains de Martha qui l’apaisent davantage que n’importe quel antidouleur. Entre ces deux personnages se tisse une amitié étonnante, avec l'occasion pour eux d'enfin saisir le meilleur que la vie peut leur offrir. (source : AlloCiné)
Nous aussi on est des gentils, et on n'aime pas les méchants
Les comédies françaises se suivent et se ressemblent. Au tour d’Isabelle Mergault de signer un long-métrage au récit éculé et à l’humour rétrograde qui ne devrait plus faire rire grand monde. Cette fois-ci, le personnage principal caricatural est François (Lambert Wilson), un écrivain célèbre sur le point d’entrer à l’Académie française dont le mal de dos fait vivre un enfer. Perdu sur une route de campagne de la plus stupide des manières, il fait la rencontre fortuite (par « le plus grand des hasards » indique le synopsis, justifiant les ressorts narratifs inconséquents du film) de Martha (Josiane Balasko, personnage principal caricatural bis), guérisseuse le jour et (mauvaise) chanteuse la nuit. Nul besoin d’en dire plus tant tout ce qui suit est couru d’avance : amitié, embrouille, réconciliation, fin heureuse…
Le problème de ce genre de comédie resucée (au-delà de leur pauvre facture, proche du téléfilm, où aucune idée de cinéma ne transparaît) ce sont les thématiques surannées qui y sont rabâchées. Deux mondes qui s’opposent de la plus parodique des manières : l’univers bourgeois de François où l’on écoute du classique dans de grands restaurants à celui, modeste, de Martha où la musique du petit troquet du coin est « populaire ». Jusqu’à une remise en question des riches – les méchants aveuglés par leur traintrain de nantis – par le biais d’une rencontre avec les pauvres, les gentils, qui savent trouver le bonheur dans les choses simples. Dans ce marasme de clichés, rares sont les nuances qui viendraient complexifier le propos. Et à ce niveau-là, Des mains en or ne fait pas exception.

© David Koskas
Article paru le 7 juin 2023 dans le n°901 de Ciné-Feuilles.
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